Alors que Jon ramène un chien nommé Odie, le chat Garfield sent son petit univers menacé. Peu de temps après, débarassé d’Odie, il découvre qu’il a été kidnappé et se trouve contraint de le retrouver.
Tout le monde connaît l’histoire de ce chat cynique et fainéant dont le but de la vie est de pourrir celle de son entourage. Sauf peut-être le réalisateur Peter Hewitt qui a préféré délibérément trahir l’esprit de l’œuvre pour toucher un plus grand (et plus jeune) public.
Sans doute que la tâche était insurmontable dès le départ : comment adapter une bande dessinée qui n’est qu’une suite de mini sketches de 4 cases ?
Peter Hewitt trouve la parade en choisissant une ou deux célèbres répliques de Garfield (« je hais les lundis ») avant de changer d’orientation en concevant une histoire sans grand intérêt, prétexte pour une succession de pitreries qui ne feront rire que les plus jeunes.
Mais voilà, Jon n’est pas le vilain petit canard qui se prend pour un séducteur, et dont le curriculum vitae amoureux est rempli d’échecs. Dans la BD, il ne cesse de harceler la jolie vétérinaire Liz (incarnée par Jennifer Love Hewitt, réduite dans le film au rôle de potiche), laquelle ne montre jamais d’enthousiasme à passer du temps avec cet étrange client.
Le film inverse presque les rôles, Liz tentant même de séduire Jon ! Et que dire de Garfield et son bouc émissaire, le chien stupide Odie ? et bien que là aussi les rôles semblent passablement inversés, puisque le chien ne semble pas plus bête que n’est le chat, lequel passe son temps à parler, parle, parler, contrairement à la BD dans laquelle il se contente d’une ou deux répliques bien placées.
En outre, pour les besoins de la réalisation, Garfield n’apparaît qu’en image de synthèse, alors qu’Odie est incarné par un vrai chien. On peut ici avouer que chaque moment d’interaction entre les 2 animaux est assez bien rendue.
Cette bien maigre consolation, ne suffit pas à combler les lacunes d’un film complètement inutile et qui ne divertira qu’un public de 7 ans tout au plus.